Bon clairement, quand on parle de scandales dans l’industrie de l’animation, celui qui a touché Dragon Ball Z reste dans ma mémoire comme une véritable épée de Damoclès. Imaginez un gamin de 8 ans découvrant que son héros musical préféré était en fait un copieur professionnel. C’est exactement ce qui m’est arrivé en 2011, sauf que j’avais déjà 26 ans et que ça m’a fait tout aussi mal.
Quand les fans deviennent détectives musicaux
L’histoire commence de façon assez banale. Kenji Yamamoto compose pour Dragon Ball Z Kai depuis 2009, apportant un souffle orchestral moderne à la franchise. Son travail semblait parfait, jusqu’à ce que des internautes particulièrement observateurs remarquent des similitudes troublantes avec des morceaux célèbres.
Je me souviens encore de cette période où les forums débordaient d’analyses comparatives. Les fans superposaient les pistes audio, identifiant des emprunts flagrants à Pink Floyd, Metallica, et même aux bandes originales d’Avatar ou Terminator Salvation. C’était intriguant et terrifiant à la fois : la communauté faisait le travail que l’industrie aurait dû faire depuis longtemps.
La réaction de Toei Animation fut immédiate et radicale. Yamamoto est licencié sur-le-champ, les épisodes remaniés, et les versions physiques retirées de la vente. Une purge totale qui témoignait de l’ampleur du désastre. Soyons honnêtes, quand un studio japonais agit aussi vite, c’est que la situation est vraiment critique.
L’effet domino sur l’univers vidéoludique Dragon Ball
Alors, c’est là que ça pique vraiment. Le scandale ne s’est pas contenté de toucher l’anime : toute la gamme vidéoludique s’est retrouvée impactée. Des titres comme Budokai Tenkaichi 3 ou Raging Blast 2 comportaient ces fameuses musiques plagées.
Voici un aperçu des jeux concernés par cette catastrophe :
| Titre du jeu | Année de sortie | Impact du scandale |
|---|---|---|
| DBZ Budokai HD | 2012 | Musiques remplacées via patch |
| Raging Blast 2 | 2010 | Versions originales devenues introuvables |
| DBZ Kai PSP | 2011 | Édition définitivement supprimée |
Personnellement, j’ai vécu cette chasse aux éditions non censurées avec un mélange d’excitation et d’amertume. Certains collectionneurs se sont enrichis en revendant leurs copies originales à prix d’or. C’était surréaliste de voir des éditions collector prendre une valeur folle pour de mauvaises raisons.
Renaissance musicale et reconstruction de la confiance
Face à cette crise majeure, Toei a fait le choix de la sécurité en restaurant les compositions originales de Shunsuke Kikuchi dans Dragon Ball Z Kai. Le retour aux sources a fonctionné, mais l’incident avait laissé des traces profondes dans la communauté.
Dès 2013, l’arrivée de Norihito Sumitomo a marqué un nouveau départ. Ce compositeur talentueux a travaillé sur Battle of Gods, Resurrection F, puis Dragon Ball Super. Son approche plus cinématographique a réconcilié anciens et nouveaux fans, tout en respectant l’héritage musical de la série.
Les mesures prises par le studio depuis cette affaire sont exemplaires :
- Vérifications systématiques des droits d’auteur musicaux
- Collaboration avec plusieurs compositeurs pour diversifier les créations
- Transparence renforcée dans les processus de production
- Contrôles qualité multipliés avant chaque sortie
Cette approche prudente, bien que compréhensible, a parfois manqué d’audace. Certains regrettent encore aujourd’hui la puissance orchestrale des compositions de Yamamoto, malgré leur origine douteuse.
Résilience d’une franchise légendaire face au scandale
Ce qui m’impressionne le plus dans cette histoire, c’est la capacité de Dragon Ball à surmonter cette épreuve. La franchise aurait pu perdre sa crédibilité, surtout dans un contexte culturel japonais où l’honneur et la loyauté sont primordiaux. Pourtant, elle s’en est sortie grandie.
Yamamoto reste aujourd’hui persona non grata dans l’industrie. Aucune déclaration officielle d’Akira Toriyama ou de Toei n’a jamais abordé publiquement cette affaire. Ce silence, typiquement japonais, témoigne de l’embarras persistant autour de ce scandale.
Finalement, cette catastrophe évitée de justesse a renforcé les protocoles de l’industrie. Dragon Ball continue de prospérer, porté par des créateurs respectueux de l’art original. Une leçon de résilience qui prouve qu’une franchise solide peut survivre aux pires tempêtes, à condition de savoir tirer les bonnes leçons de ses erreurs.
