Ce n’est de secret pour personne, les talibans ont repris le pouvoir en Afghanistan. Avec leur arrivée au pouvoir se posent de nouvelles questions pour les géants du Web.
Plusieurs gouvernements mondiaux considèrent la mouvance islamiste comme un groupe terroriste, tandis que d’autres gouvernements sont plus enclins à faire un pas vers le nouveau gouvernement. C’est le cas de la Chine et de la Russie qui se sont déjà positionnées plus favorablement sur cette prise de pouvoir.
Que faire alors de tout le contenu qui arrivera sur les réseaux sociaux ? Telle est la question à laquelle doivent répondre des groupes comme Facebook, Twitter, etc. Faut-il suivre une position politique ou faut-il vérifier chaque contenu pour bannir ce qui viole les CGU ?
Pour Facebook, la solution est simple. Les talibans sont à considérer comme un groupe terroriste et dès lors bannis des différents services du groupe. Cela dit, des membres des talibans auraient utilisés WhatsApp pour communiquer avec la population lors de la prise de pouvoir. Idem pour Twitter, dont certains comptes appartiennent aux porte-paroles et possèdent plusieurs dizaines de milliers de followers. La plateforme joue la carte des CGU pour bannir tout contenu violent ou appelant à la haine.
De son côté, Youtube a déclaré s’en remettre aux gouvernements pour décider de l’application de règles restreignant l’accès aux talibans.
Ces différents positionnements se calquent sur les décisions des Etats-Unis, tous les groupes y ayant leur siège et soumis à certaines lois. Elles sont, en cela, assez subjectives. D’autant plus que la situation évolue de semaine en semaine. Selon Mohammed Sinan Siyech, chercheur sur la sécurité en Asie du Sud, « on accepte que les talibans jouent un rôle dans les relations internationales. » Dès lors, les Etats-Unis devront clarifier leur position et donc permettre aux géants du Web de laisser l’accès ou non à leurs outils aux talibans.