Bon, soyons honnêtes… Pendant des années, j’ai gobé comme beaucoup d’entre vous cette histoire selon laquelle Akira Toriyama improvisait Dragon Ball au jour le jour. C’était romantique, cette image du mangaka qui dessine sans savoir où il va. Mais figurez-vous qu’une petite phrase cachée dans un guide officiel vient de faire exploser cette belle légende.
Quand le génie avoue avoir trop planifié
Imaginez ma surprise quand je suis tombé sur cette citation oubliée dans un vieux guide de Dragon Ball Z : « Sur la deuxième moitié de l’histoire, j’ai un peu trop prévu les choses… C’est ce qui a rendu la suite plus difficile. Mais je pense que je m’en suis bien sorti ». Toriyama qui avoue avoir trop planifié ses arcs narratifs ? C’est exactement l’opposé de ce qu’on croyait tous !
Cette révélation me rappelle mes propres débuts sur Le Gros Blog en 2003. Je prétendais écrire mes articles au fil de l’inspiration, mais en réalité, j’avais toujours une trame en tête. Toriyama procédait visiblement de la même manière : une structure pensée à l’avance, mais suffisamment souple pour laisser place à l’imprévu.
Le plus captivant, c’est que cette déclaration détruit complètement le mythe de l’improvisation totale. Non seulement l’auteur anticipait ses grandes lignes, mais il reconnaît même avoir péché par excès de préparation. On est d’accord ? C’est exactement l’inverse de ce qu’on nous racontait.
Comment naissent les légendes du manga
Cette croyance erronée s’est construite sur des déclarations de Toriyama minimisant volontairement son travail. Par modestie typiquement japonaise, il se présentait comme un simple illustrateur désorganisé. Résultat ? Ses auto-critiques sont devenues des vérités absolues dans la communauté.
| Idées reçues | Réalité révélée |
|---|---|
| Improvisation totale | Planification excessive avouée |
| Dessin au fil de l’eau | Structure narrative préparée |
| Génie inspiré spontané | Auteur lucide et stratégique |
Bon clairement, nous fans avons préféré croire à une version plus romanesque que d’analyser les paroles réelles du mangaka. Cette narration collective arrangeait tout le monde : elle alimentait le mythe du génie inspiré et rendait Dragon Ball encore plus magique.
C’est là que ça pique : même dans un univers aussi documenté, certaines vérités restent ignorées volontairement. Cette citation traînait depuis plus de 30 ans dans des guides annexes, mais personne ne l’avait mise en avant. Pratique pour maintenir la légende, non ?
Entre contraintes techniques et décisions instinctives
Alors, soyons nuancés. Même avec sa planification, Toriyama gardait une part d’improvisation pour certains détails. Les cheveux blonds du Super Saiyan ? Un choix pragmatique pour éviter à ses assistants d’encrer la chevelure de Goku. Malin !
Voici les principales décisions prises sur le vif :
- La couleur des cheveux du Super Saiyan
- Le passage de Goku enfant à adulte
- Certains designs de personnages secondaires
- Des dialogues humoristiques spontanés
Cette méthode hybride explique la richesse de l’univers Dragon Ball. Toriyama maîtrisait ses grands jalons narratifs tout en laissant place à la créativité spontanée. Un équilibre devenu quasi impossible aujourd’hui, où les éditeurs exigent des synopsis ultra-détaillés avant même le premier chapitre.
Son parcours atypique reflète une époque révolue du manga, où la liberté créative primait sur les présentations PowerPoint. Une époque que nous, gamers trentenaires, on regrette parfois… même si les productions actuelles ont leurs propres qualités.
