Au vu des dernières news récentes que l’on voit un peu partout, difficile d’imaginer que le marché high-tech revienne rapidement à la normale. Comme si les problèmes de logistique ne suffisaient pas, s’ajoute maintenant un conflit armé aux portes de l’Europe.
Si cette « opération militaire » ne nous touche pas directement, elle impacte pourtant nos vies au niveau des énergies : essence, électricité, gaz. Et ces énergies, elles sont bien utiles dans la production de ces fameuses puces.
Certes, les fabricants ne vont pas réduire leur production pour limiter leurs coûts en énergie. Par contre, ils le répercuteront très certainement sur le prix de vente !
Mais ce n’est pas le plus problématique, apparemment. En effet, la Russie est certes un important exportateur de produits pétroliers et de céréales, mais on oublie bien vite que c’est également un important fournisseur de palladium. Ce métal, rare, est présent dans quasiment tous les composants électroniques.
A cela s’ajoute le fait que l’Ukraine est un fournisseur de néon, un gaz indispensable aux lasers. Lasers qui sont utilisés dans la fabrication de semi-conducteurs, eux-mêmes à la base des puces électroniques. Pour se représenter l’importance de ces pays, il suffit de se rendre compte que l’Ukraine fournit 70 % de la demande mondiale en néon !
Autrement dit, nous sommes loin d’être sortis de l’auberge !
C’est d’ailleurs ce que pensent les grandes entreprises d’analyse. Au départ, elles tablaient sur un retour à la normale dans le courant 2022, voire fin 2022. Mais avec les récents événements, Deloitte parle à présent de l’horizon 2024 avant un retour à la stabilité. Même son de cloche chez Intel, dont le CEO parle de « 2023, voire au-delà. » Et tout cela en sachant qu’Etats et entreprises investissent massivement dans le secteur pour améliorer les capacités de production !