Alors que la 5G commence seulement à être déployée, Huawei planche déjà sur l’arrivée de la 6G dans moins d’une dizaine d’années. Si on sait que la firme chinoise était en première ligne pour le déploiement du réseau 5G, elle s’est retrouvée à la peine à cause des sanctions américaines. Les États-Unis soupçonnaient en effet Huawei d’espionnage au profit de Pékin.
Malgré ces obstacles et l’embargo dont il a fait l’objet, le géant chinois des télécommunications est l’une des entreprises les plus qualifiées dans le domaine et souhaite mettre son savoir-faire au service de la 6G. La Chine a d’ailleurs annoncé avoir déjà lancé un satellite 6G dans l’espace il y a quelques jours. L’entreprise ne perd pas de temps et prend les devants pour ne pas se laisser distancer une seconde fois.
Les contours de cette nouvelle technologie sont encore flous, mais on sait déjà que la 6G devrait atteindre une vitesse 50 fois supérieure à la 5G. Un débit impressionnant qui permettrait encore de nouveaux usages. La croissance exponentielle des objets connectés pourrait par exemple bénéficier de cette technologie. Certains experts soulignent que ce nouveau réseau devrait nous permettre de vivre dans un monde complètement interconnecté, avec une couverture mondiale optimale.
L’annonce de Huawei ne précise pas quels dispositifs devront être mis en place pour déployer ce nouveau réseau. Il y a néanmoins fort à parier qu’il faudra ériger des milliers de nouvelles antennes pour pallier la courte portée des ondes. Un pari risqué quand on sait que le déploiement de la 5G fait grincer des dents bon nombre de détracteurs. Ceux-ci soulignent l’impact négatif de ces technologies sur la santé mais aussi leur énorme consommation d’énergie.
Concernant le gaspillage d’énergie, il s’agit d’un point à relativiser dans la mesure où la 5G standalone vise justement à optimiser les ressources utilisées. Par ailleurs, il faut avoir conscience du fait que les forfaits mobiles compatibles 5G viennent seulement d’être commercialisés et que le réseau 5G utilisé par les opérateurs repose pour l’heure principalement sur la 5G non standalone, à savoir les infrastructures initialement dédiées à la 4G. Le réseau mobile de cinquième génération et donc encore loin de proposer son réel potentiel.
Si Huawei a déjà bien amorcé son départ dans le déploiement de la 6G, l’entreprise chinoise ne sera bien sûr pas la seule sur le coup. Plusieurs pays ont déjà constitué des groupes de travail pour plancher sur son déploiement. Malgré toutes ces avancées, la 6G reste bien entendu un projet trop précoce à l’heure où la 5G n’en est qu’à ses balbutiements. L’Europe souhaite d’ailleurs que toutes ses zones peuplées y aient accès d’ici 2030. La 6G a donc encore le temps de faire parler d’elle.