En pleine réélection, Trump a décidé de mettre l’accent, encore une fois, sur le protectionnisme aux Etats-Unis. Et cette fois-ci, il a décidé de jouer sur la carte de la menace numérique en avançant la possible récolte de données via des applis chinoises, dont Tik Tok.
Loin de se laisser faire, ByteDance, le développeur chinois à la base de cette application à succès, a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux. Il y va bien sûr de leur image et de la nécessité de contredire ces allégations, mais c’est aussi une affaire de gros sous. Car Tik Tok aux Etats-Unis, c’est un marché à plusieurs milliards de dollars. Pas étonnant que Microsoft soit intéressés par un rachat et que Reels paraisse sur Instagram.
D’ailleurs, contrecarrer les possibles mesures de rétorsion est devenu une nécessite. Surtout depuis que le président américain a signé un décret présidentiel demandant le bannissement. Une politique qui ne vise d’ailleurs pas que Tik Tok, mais également WeChat, une autre appli tendance d’origine chinoise.
Qui a tort et qui a raison ? Impossible de le dire. Du côté de Trump, on parle ouvertement d’espionnage des citoyens américains. De l’autre côté, on avance qu’aucune preuve tangible ne peut être avancée… Que le gouvernement s’immisce dans les affaires privées des entreprises.
Cette polémique n’est en fait qu’un différend supplémentaire de la guerre commerciale que se livre Chine et Etats-Unis depuis deux ans. Mais le changement de cadre à de quoi nous interpeller, nous aficionados du numérique. Les tensions commerciales touchent aujourd’hui le numérique et plus uniquement les comme les Harley ou le vin.
La plus grande crainte que nous devrions avoir, c’est la perte de notre web ! comme on le connaît, ouvert et sans frontière. Et qu’il soit morcelé en fonction des continents, des marchés économique et des pouvoirs en place. Bref, une forme de censure.