La saga Divergente, adaptée des romans de Veronica Roth, promettait d’être le nouveau phénomène cinématographique de la décennie. Néanmoins, son ascension fulgurante s’est brutalement interrompue, laissant les fans sur leur faim. Plongeons dans les coulisses de cette franchise dystopique et analysons les raisons de son déclin inattendu.
L’essor et la chute d’une franchise ambitieuse
En 2014, Divergente faisait une entrée fracassante sur les écrans, captivant le public avec son univers post-apocalyptique et ses personnages attachants. Shailene Woodley et Theo James, incarnant respectivement Tris et Quatre, ont rapidement conquis le cœur des spectateurs. Le premier opus a engrangé près de 290 millions de dollars au box-office mondial, laissant présager un avenir radieux pour la franchise.
Malheureusement, l’enthousiasme initial s’est rapidement essoufflé. Si Divergente 2 : L’Insurrection (2015) a maintenu le cap, Divergente 3 : Au-delà du mur (2016) a marqué le début de la fin. Avec seulement 179 millions de dollars de recettes, soit une chute de 40% par rapport à son prédécesseur, le film a sonné l’alarme chez les producteurs.
Face à ce déclin, Lionsgate a pris une décision radicale : transformer Divergente 4 : Ascendant en téléfilm, puis en série TV. Ce changement de cap a provoqué une onde de choc au sein de l’équipe. Shailene Woodley, pilier de la franchise, a clairement exprimé son refus de participer à un projet télévisuel, déclarant : « Je n’ai pas signé pour une série TV ».
Les facteurs du fiasco : une analyse rétrospective
Plusieurs éléments ont contribué à l’effondrement de la saga Divergente :
- La saturation du marché des adaptations young adult dystopiques
- La qualité décroissante des films au fil des opus
- La division controversée du dernier livre en deux films
Le public, submergé par une vague de films dystopiques tels que Hunger Games et Maze Runner, commençait à montrer des signes de lassitude. Les critiques, initialement séduites par la fraîcheur du premier opus, sont devenues de plus en plus acerbes, pointant du doigt des scénarios alambiqués et un manque de cohérence.
La décision de diviser le dernier livre en deux films, stratégie qui avait fonctionné pour Harry Potter et Twilight, s’est révélée désastreuse pour Divergente. En étirant artificiellement l’intrigue, les producteurs ont perdu de nombreux fans, frustrés d’attendre le dénouement.
L’héritage d’une saga inachevée
Dix ans après ses débuts prometteurs, que reste-t-il de Divergente ? Une trilogie cinématographique inachevée, des fans déçus et une leçon pour l’industrie du cinéma : même les franchises les plus prometteuses peuvent s’effondrer si elles ne sont pas gérées avec soin.
Ironie du sort, Veronica Roth, l’auteure de la saga, semble avoir fait la paix avec cette fin prématurée. Dans une interview récente, elle a déclaré : « Je pense que Divergente 3 se suffit à lui-même », suggérant que la saga avait peut-être atteint ses limites naturelles.
Voici un tableau récapitulatif des performances de la franchise :
Film | Année de sortie | Box-office mondial |
---|---|---|
Divergente | 2014 | 290 millions $ |
L’Insurrection | 2015 | 297 millions $ |
Au-delà du mur | 2016 | 179 millions $ |
Un avenir incertain mais pas impossible
Malgré l’annulation de Divergente 4 en 2018, l’univers créé par Veronica Roth pourrait connaître une seconde vie. À l’ère du streaming, où la quête de contenus originaux est constante, un retour de la franchise n’est pas à exclure.
Des exemples récents montrent que les résurrections spectaculaires sont possibles dans l’industrie du divertissement :
- Mad Max : ravivé par Furiosa après des décennies de silence
- Top Gun : une suite triomphale 35 ans après l’original
- Blade Runner : un retour acclamé après 35 ans d’absence
Ces succès laissent entrevoir la possibilité d’un retour de Tris et Quatre dans un futur plus ou moins proche. Les fans les plus fidèles gardent l’espoir de voir un jour la conclusion tant attendue de cette saga dystopique.
En définitive, l’histoire de Divergente illustre parfaitement les défis auxquels font face les franchises cinématographiques dans un paysage médiatique en constante évolution. Entre attentes du public, pressions financières et évolution des modes de consommation, l’équilibre est fragile. La saga reste néanmoins un témoignage captivant de l’engouement pour les dystopies young adult au début des années 2010, marquant une époque révolue mais non oubliée du cinéma hollywoodien.